Bolivie - Sud Lipez

Publié le 2 mai 2015 par Marie

Après une bonne nuit de sommeil passée dans un hôtel de sel et des images du salar pleins la tête, nous avalons un petit déjeuner matinal, puis nous poursuivons notre chemin. Nous quittons le salar d'Uyuni pour aller se promener dans les lagunes, situées au sud du salar: le sud Lipez. Les deux derniers jours, nous allons parcourir des kilomètres à travers les montagnes avec notre jeep, voir des paysages magnifiques. Les photos parlent d'elles-mêmes je pense... On va voir plusieurs lagunes, mais le meilleur reste pour la fin de la journée: la Laguna colorada. Avant d'y arriver, on longe la frontière chilienne. On s'arrête à la frontière, on joue avec la frontière, un pied en Bolivie, un pied au Chili, comme le volcan qui lui à une moitié au Chili et l'autre moitié en Bolivie. Et puis on continue notre chemin, on s'arrête au milieu de nulle part, il y a des roches de formes un peu bizarre, des roches volcaniques. On peut même surfer sur une roche dis donc! A part ça, on a quand même une superbe vue sur le volcan mi-chilien, mi-bolivien. Un peu de neige au sommet, et puis un peu de gaz qui s'échappe aussi. Elle en fait de jolie chose la nature. On continue notre périple: cette fois-ci, on s'arrête près d'un lac. On a vraiment de la chance d'avoir un temps superbe, grand soleil, pas trop de vent. Que demande le peuple?! On savoure. On s'asseoit. On admire. Personne ne parle. Chut. Ecoute ce silence. C'est beau. Et puis on sort l'appareil, on mitraille tout ce qu'on peut. On savoure encore une dernière fois. On retourne à la jeep, et on rencontre une roche en forme de tête avec un béret: enchantée monsieur! On s'arrête ensuite près d'un autre lac, cette ois-ci pour y voir des flamands rose. On en voit par chez nous, évidemment, mais au zoo. Là, ils sont en liberté, et c'est autre chose. Bon, par contre, ce n'est pas simple de les prendre en photo, ils ont toujours le bec fourré dans l'eau. Il faut donc s'armer de patience pour prendre LA photo! C'est pas le tout, mais il y a l'estomac qui commence à gronder, monsieur le chauffeur! Il n'a pas choisi la salle à manger la plus dégueulasse, moi j'vous le dis! On a une vue sur un lac, des montagnes, un peu de neige au sommet... Magnifique! Miguel le chauffeur s'amuse à tripoter un des pneus, ça par contre, ça nous fait moins rire!! Il nous dit, sûrement pour nous rassurer, "tout va bien"! Ahah, petit rigolo! Tu regonfles le pneu à chaque arrêt! Ne me fait pas croire n'importe quoi! Enfin bref, après un bon repas, et un ventre bien rempli, nous repartons vers d'autres lagunes. Plus on s'approche de la laguna Colorada, plus on en prend pleins les yeux. Des paysages à couper le souffle. Parfois, des touristes construisent des petites tours avec des cailloux, comme celles que l'on construit à l'île d'Houat (souvenirs, souvenirs!). Moi aussi, j'ai laissé une trace de mon passage. J'y étais. Moi aussi, j'ai vu tout ça. Moi aussi, je suis restée sans voix devant ce magnifique paysage. Moi aussi, j'en ai eu le souffle coupé. Moi aussi. Enfin, on y arrive à la Laguna Colorada. Juste avant, on croise un "arbol de piedra", (arbre de pierre) sculpté par l'eau et le vent. Et puis, la fameuse, Laguna Colorada. Woaw. Une eau rouge, due à des algues qui pimentent l'eau. Le soleil est encore haut, ce qui nous permet de vraiment distinguer cette couleur ocre. Des flamands rose s'y balladent, des lamas aussi. Et puis des montagnes nous entourent. Il y a du vent, on a un peu froid. Mais qu'importe. On au Sud Lipez, au fin fond de la Bolivie, en face de la Laguna Colarada. Que rêver de mieux? Je m'asseois, je regarde, chaque coin, chaque recoin. Je savoure. Et puis je réalise. Doucement, mais sûrement. Woaw. Je regarde les flamands se disputer. Des lamas s'approchent, ils ne sont pas farouches eux. Et puis on fait le tour de la Laguna. Le soleil commence à se coucher. L'eau change de couleur, on distingue de moins en moins la couleur rouge. On a bien fait d'arriver plus tôt! Mais le spectacle reste le même, aussi fascinant. Enfin les photos parleront d'elles mêmes. Je vous laisse savourer. Nous partons ensuite au refuge. Oui, un refuge, rien à voir avec l'hôtel de sel de la veille: ici, électricité de 18h à 22h. Pas plus. Pas de chauffage, ça, on était habitué. Mais pas de lumière. Ahah! C'est plutôt marrant! Et puis on voit le chauffeur changer la roue de la jeep: "todo bien!" ("tout va bien") Ahah Tu te moques de moi Miguel! Le soir, on va regarder le ciel étoilé, un tapis d'étoiles nous recouvre. C'est juste superbe. Il n'y a aucune lumière, aucun lampadaire, alors le ciel paraît beaucoup plus étoilé. Malheureusement, les photos ne rendent pas du tout bien. Puis on va se coucher, parce que le lendemain, c'est notre dernière journée, et on doit se lever très tôt.

Jeudi matin, lever à 4h du matin... Sans électricité je vous rappelle. Nous nous préparons, Miguel remonte la roue de la voiture: "Todo bien!!" Oui Miguel, je vais te croire! Puis nous partons, direction les geysers. Les geysers, se sont des gazs qui ressortent, qui sentent pas très bon (une odeur d’œuf pourrit) et qui font beaucoup de bruit. C'est un peu comme si la montagne pète quoi! Le spectacle reste tout de même impressionnant. Puis nous faisons route vers la Laguna Verde, et le désert Salvador Dali. La Laguna Verde, on a à peu près le même spectacle qu'à la Laguna Colorada, sauf qu'elle doit être verte, mais elle ne l'est pas vraiment parce que le soleil n'est pas encore très levé, et qu'il n'y a pas de flamands rose. Mais on savoure tout de même, car il n'y a personne, que nous. On écoute ce silence, on s'asseoit, encore une fois (je m'asseois beaucoup je trouve!), on savoure. Woaw. Je construis encore une fois une petite tour de cailloux: j'étais là. Puis on traverse le désert de Salvador Dali, où l'on voit des pierres debout. Après tant de voyage en jeep, notre récompense nous attend: un bain dans des eaux volcaniques. Température extérieure: 5°C. Température de l'eau: 35°C. Paysage et point de vue: extraordinaire. On ne me propose pas deux fois d'y aller! Sans hésiter, j'enfile mon maillot de bain, je cours dans la calera (source d'eau chaude) et je respire, j'admire, je dis woaw, encore une fois. En sortant, on fume, on ressemble à des petites écrevisses, mais qu'est-ce-que c'était bon! Puis le retour pour Uyuni a sonné. Nous avons quelques heures de route avant d'arriver. Mais qu'importe, on a encore un peu de beau paysage à voir. Pour manger, Miguel choisit une salle à manger, vous m'en direz des nouvelles! C'est son coin, comme il dit. On passe par des petits chemins, tout caillouteux, pas du tout rassurant, puis on arrive, au bout du chemin, à une petite clairière, avec des lamas, une petite rivière qui traverse... Comme dans les films! Ils nous installe une jolie petite table, pour le dernier repas tous ensemble. Mais comment remercier après tout ça?! c'est tellement beau, tellement woaw, un simple merci ne suffit même plus. On se sent tout bête. Mais on profte du repas tous ensemble, on se remémore des ces trois jours, du salar, des lagunas, de ces beaux paysages, de ce tapis d'étoiles par-dessus nos têtes... L'heure du retour a sonné.

Nous arrivons à Uyuni en fin d'après-midi, vers 16h30. N'ayant pas été très rassurée par le trajet en bus à l'aller, on essaye de voir si on peut rentrer à Salta en train ou en avion: pas de chance. Le train, il n'y en a pas avant vendredi soir. Et l'avion, c'est beaucoup trop cher, et il n'y a plus de place. Bref, on va prendre nos places de bus, pas très rassurée tout de même. On devait à tout prix partir aujourd'hui, car on avait un bus qui partit de Salta pour La Plata le samedi. Enfin, le bus ressemble moins à un vieux tacot et il y a le chauffage ET la télé, chose que l'autre n'avait pas! Le luxe bolivien. Nous arrivons le lendemain matin (4h) à Villazon, village frontalier avec l'Argentine, entière, et sans incident, enfin presque. Nous avons quand même crevé en pleine Cordillère des Andes, en pleine nuit. Argh! Personne, ne semblait s'inquiéter, les autres passagers, la majorité des boliviens, dormaient profondément et ronflaient. J'étais la seule qui semblait se préoccuper! J'entends le chauffeur resserrer les boulons. Jusque là, tout va bien. Puis j'entends le cric et je sens le bus bouger. Là, tout va moins bien. Mais le principal, c'est que l'on soit bien arrivée à destination. Une fois arrivée à Villazon, il faut acheter nos billets de bus pour rentrer à Salta, et attendre que la frontière ouvre (à 6h). Une fois de l'autre côté, on se sent comme à la maison. Les vacances sont terminées. Le lendemain, retour pour La Plata, et retour à l'école!